Le Néolithique est apparu au Proche Orient vers le Xè millénaire avant notre ère, il se caractérise par le passage d’une société de chasseurs-cueilleurs nomades vers une société d’éleveurs-agriculteurs, le plus souvent sédentarisés. Les civilisations du Néolithique vont diffuser leur culture par le biais d’échanges commerciaux avec les autres populations. Ce courant n’arrivera en Bretagne que vers le Vè millénaire avant notre ère.
Sur la côte atlantique de l’Europe, le Néolithique se manifeste aussi par l’édification de monuments mégalithiques. Parmi ces monuments, certains sont réservés aux morts, il s’agit des tumulus. Un tumulus est une structure funéraire destinée à recevoir un ou plusieurs défunts. L’architecture d’un tumulus est constituée d’une structure (ce qu’on appelle aujourd’hui dolmens) qui est recouverte soit de pierres (dans ce cas ils portent le nom de cairns), soit de terre (qui s’appellent tertres).
A côté de ces monuments funéraires on constate la présence d’autres structures qui elles, ne sont pas directement associées à des sépultures, il s’agit des menhirs. Un menhir est une pierre dressée à la verticale. La signification des menhirs est aujourd’hui sujette à plusieurs hypothèses : culte des ancêtres ou volonté de délimiter le territoire d’une tribu ? Ces populations n’ayant laissé aucun témoignage, il est impossible d’aller plus loin dans l’interprétation.
Le site mégalithique de Quélarn a fait l’objet d’une fouille archéologique dirigée par P. Du Chatelier en 1887. Cette fouille a mis au jour 27 tombes à ciel ouvert, permettant de qualifier ce site de véritable nécropole.
Une campagne de fouille plus récente a été organisée par P.-R. Giot entre 1979 et 1983. Cette campagne a permis de voir qu’il s’agissait d’un cairn (structure funéraire composée de pierres) de 50 mètres de long, composé au Sud de plusieurs couloirs débouchant chacun sur une chambre funéraire orientée au Nord et divisée en 4 ou 6 compartiments.
Panorama 360 du site
Le dolmen de Kervadol
Le dolmen de Kervadol faisait partie d’une structure funéraire dont la taille aurait pu être de la même importance que celle se trouvant sur le site de Quélarn. Une stèle gauloise a été retrouvée sur ce site, ce qui peut indiquer une réoccupation du site à l’époque gauloise. Cette stèle représente quatre dieux gaulois dont les équivalents romains sont Jupiter, Mars, Mercure et peut-être aussi Apollon. Il est possible de voir cette stèle au musée départemental breton de Quimper.
Le dolmen de Kervignon
A 500 mètres au Sud du site de Kervadol se trouve le dolmen de Kervignon. De par sa taille, ce dolmen composait sûrement le couloir d’entrée du monument, conduisant aux chambres funéraires. S’agissant du seul reste retrouvé, il est impossible d’avoir une idée plus précise de l’aspect de la
structure originale.